Le 20 août, les premiers coups de sécateurs ont été donnés en Champagne. Une date de vendange relativement précoce, comme le souligne le vice-président du Syndicat général des vignerons de Champagne, Damien Champy. « La vendange est à peu près aussi précoce que les millésimes 2003, 2007, 2011 et 2015 » rappelle-t-il. Côté quantité, les volumes sont attendus au rendez-vous, sauf dans quelques secteurs touchés par la grêle ou impactés par le manque d’eau. La satisfaction vient de la qualité, jugée « parfaite ». Les contrôles de maturité, débutés le 6 août dernier, n’ont révélés de botrytis que dans trois échantillons sur les milliers prélevés. Ne reste plus qu’à souhaiter que la météo maintienne des conditions favorables à cet état sanitaire.
Comme souvent ces dernières années en Champagne, l’acidité est un peu basse et poussent à certaines interrogations. « A cause de la chaleur, tout l’acide malique a été brûlé. Il ne reste plus que de l’acide tartrique dans les raisins. Actuellement, le niveau du pH est relativement bon entre 2.8 et 2.9 » indique Damien Champy et de tempérer sur l'importance de cet indice sur la qualité. « D’abord, il ne s’agit que d’un critère parmi d’autres influençant la décision de récolte. Par ailleurs, une étude du Comité Champagne menée sur les 50 derniers millésimes montre que les grands millésimes associent à la fois un degré de10 et un état sanitaire excellent des raisins. C’est tout à fait la configuration de 2018 » se satisfait-il. Enfin, il rappelle que l’acidité 2018 est peu ou prou celle de 2002, un très beau millésime.
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